
Les scandales entourant la Banque de Maurice et Menlo Park Limited semblent loin d’être clos. Un nouvel affidavit déposé par Aditi Boolell et Louis Vincent Stéphane Adam, jette une lumière crue sur les tensions entourant Tevin Sithanen, fils du gouverneur de la Banque de Maurice, et des transactions liées à la Mauritius Investment Corporation Ltd (MIC).
Le vendredi 19 septembre 2025, les deux dirigeants ont saisi la Cour suprême, confirmant notamment un appel WhatsApp enregistré le 12 novembre 2024, aux environs de 1 h du matin, qui fait désormais l’objet d’une enquête menée par l’Anti-Money Laundering Unit (AMLU) du CCID.
Selon la correspondance adressée au Chef Inspecteur Dussoye par Aditi Boolell, cette dernière confirme, par le biais de l’affidavit, que Stéphane Adam et elle ont tous deux participé à cet échange : Adam se trouvait à Dubaï, tandis que Boolell était à Maurice. L’appel impliquait également Tevin Sithanen, dont les propos ont été diffusés publiquement sur YouTube et les réseaux sociaux, attirant l’attention des enquêteurs.
La transcription intégrale de l’appel, en créole, révèle un ton tendu, des menaces verbales, des injures et des références à des transactions financières importantes. L’affidavit souligne que cet enregistrement pourrait être décisif pour l’enquête en cours.
« Je reste disponible pour fournir toute information complémentaire ou clarification à l’Anti-Money Laundering Unit du CCID », écrit Aditi Boolell dans sa correspondance officielle au Chef Inspecteur Dussoye, renforçant la pression sur les enquêteurs pour qu’ils analysent l’ensemble des preuves et éclaircissent les circonstances de cet échange controversé.
De son côté, Tevin Sithanen rejette toute implication dans cette bande sonore. Par l’intermédiaire de ses conseillers légaux, il dénonce un enregistrement « falsifié » et affirme qu’il s’agit d’une manœuvre destinée à nuire à sa réputation, accentuant ainsi le climat de polémique autour de cette affaire.
Avec cet affidavit, l’enquête de l’Anti-Money Laundering Unit (AMLU) prend une nouvelle dimension : les implications financières, les menaces verbales et les liens familiaux avec le gouverneur de la Banque de Maurice actuel alimentent désormais un débat public intense et interrogent sur la gouvernance et la transparence dans les institutions financières du pays.