
Un peu plus de deux mois après sa grande percée aux élections générales, le parti MK de Jacob Zuma connaît de nombreux soubresauts. La formation est dans l’opposition, n’ayant pas rejoint la coalition qui s’est créée autour de l’ANC de Cyril Ramaphosa et, désormais, elle connaît ses premières difficultés.
Le Parlement a été informé, la semaine dernière, par le parti Umkhonto we Sizwe (MK) de sa décision de remplacer dix-huit députés élus en mai par de nouveaux représentants. Selon le porte-parole de la formation politique, la liste initiale des candidats avait été modifiée par des « saboteurs ». Cette décision intervient une semaine après que le secrétaire général du MK a, lui aussi, fait les frais de ce grand ménage et perdu son titre.
Autre problème : le manque d’organisation. Des représentants régionaux ont récemment écrit à Jacob Zuma pour regretter que des cadres n’aient toujours pas été élus, de façon interne, afin de donner une direction. Ils déplorent également le manque de consultations dans les prises de décision.
Dans son ensemble, le MK a, jusqu’à présent, du mal à transformer l’engouement de mai 2024 en véritable victoire, avec la gestion de la région du KwaZulu-Natal qui lui a échappé, malgré un score de 45% au scrutin régional. Et en juin, le parti n’a remporté qu’un siège de conseiller municipal sur une dizaine lors d’élections partielles.