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Shane: Le 30/05/2025 à 08:10 | MAJ à 30/05/2025 à 08:11
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Publié : Le 30/05/2025 à 08:10 | MAJ à 30/05/2025 à 08:11
Par : Shane
L’accord du 22 mai sur la rétrocession des Chagos suscite des débats, notamment après les critiques de l’ancien Premier ministre Pravind Jugnauth. Il dénonce un droit de veto britannique sur les îles hors de Diego Garcia, estimant que l’accord actuel ne sert pas les intérêts de Maurice. La réplique de l’Attorney General, Me Gavin Glover, ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué, il a réaffirmé la souveraineté mauricienne sur l’archipel, tout en rappelant que le droit de retour des Chagossiens exclut l’île stratégique de Diego Garcia. Pravind Jugnauth a souligné des divergences sur des points fondamentaux entre l’accord signé par le gouvernement actuel et celui qu’il avait négocié en octobre 2024. Selon lui, le nouvel accord ne garantit pas une souveraineté pleine et entière, Londres conservant un droit de veto sur l’ensemble de l’archipel. Il a défendu l’accord qu’il avait négocié en 2024, affirmant qu’il permettait à Maurice d’agir librement sur l’archipel, sans devoir obtenir l’autorisation des Britanniques. Il a souligné que, dans son accord, la prise de décision sur les projets relevait exclusivement des autorités mauriciennes. En revanche, selon lui, l’accord signé le 22 mai prévoit qu’en cas d’opposition de Londres à un projet, la décision finale reviendrait à la commission conjointe, où siègent le Royaume-Uni et Maurice. Ainsi, tout projet serait soumis à l’approbation britannique, ce qui, d’après lui, remet en cause le principe même de souveraineté. Cependant, Gavin Glover, l’Attorney General, a pris les devants et a affirmé dans un communiqué que ce traité garantit clairement la souveraineté de Maurice sur l’ensemble de l’archipel (article 1), tout en reconnaissant le droit de retour des Chagossiens, à l’exception de Diego Garcia (article 6), en raison des considérations de sécurité liées à la base militaire anglo-américaine. Il a souligné que toute tentative de remettre en question la portée du traité serait, selon lui, de mauvaise foi. L’Attorney General rappelle également que ce traité marque une avancée historique, notamment pour les Chagossiens, dont la réinstallation est désormais en préparation. Insatisfait de la réponse, le MSM a immédiatement réagi en réclamant des précisions sur des points cruciaux, notamment sur un éventuel droit de veto britannique sur les projets dans l’archipel (hors Diego Garcia), le pouvoir décisionnel de la commission conjointe, ainsi que sur la souveraineté mauricienne.