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Le président sud-coréen suspendu Yoon Suk Yeol, sous le coup d'une procédure de destitution depuis sa déclaration avortée de loi martiale, a été inculpé dimanche pour avoir pris la tête d'une "insurrection" et reste maintenu en détention.
Les procureurs chargés de l'enquête ont annoncé dans un communiqué qu'ils avaient "inculpé Yoon Suk Yeol (...) sous l'accusation d'être le meneur d'une insurrection".
Yoon Suk Yeol a plongé la Corée du Sud dans le chaos politique en tentant, le 3 décembre, de décréter la loi martiale, une mesure qui n'a duré que six heures avant d'être rejetée par les députés, parvenus à se réunir en urgence au Parlement. Il a été suspendu peu après et, le 15 janvier, il est devenu le premier chef d'État sud-coréen en exercice à être arrêté.
Cette arrestation était intervenue après une détention de plusieurs semaines dans sa résidence, où sa garde rapprochée avait résisté aux tentatives d'incarcération. M. Yoon se trouve désormais au centre de détention de Séoul.
Il a refusé de coopérer à l'enquête criminelle sur sa déclaration de la loi martiale, ses avocats faisant valoir que les enquêteurs n'ont pas d'autorité légale.
Son inculpation formelle de détention signifie qu'il sera désormais maintenu derrière les barreaux jusqu'à son procès, qui doit avoir lieu dans les six mois.