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TopFMaster: Le 21/12/2024 à 08:22 | MAJ à 21/12/2024 à 08:26
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Publié : Le 21/12/2024 à 08:22 | MAJ à 21/12/2024 à 08:26
Par : TopFMaster

Le ministère de la Santé a rendu les rapports du Fact-Finding Committee (FFC) et du Medical Negligence Standing Committee (MNSC), ce vendredi 20 décembre, sur les décès des 11 patients dialysés à l’hôpital de Souillac en 2021, survenus pendant la pandémie de COVID-19.

En décembre 2021, alors que la pandémie faisait rage, les médecins et les familles des victimes ont été plongés dans l'incertitude et la douleur face à une série de décès survenus en l’espace de dix jours à l’hôpital de Souillac. Après plus de quatre ans d’attente, les rapports révèlent des conclusions accablantes sur les causes de ces tragédies.

Ces rapports pointent des négligences médicales et une gestion défaillante dans le traitement de ces patients.


En début de séance au Parlement, le ministre de la Santé, Anil Bachoo, a annoncé une avancée significative dans l’affaire des décès suspects de patients dialysés testés positifs à la COVID-19 en 2021. Le ministre a déposé au Parlement deux rapports très attendus : celui du Fact-Finding Committee (FFC) et celui du Medical Negligence Standing Committee (MNSC).

Selon Anil Bachoo, ces rapports marquent une étape décisive vers davantage de transparence et de justice dans cette affaire.

Selon le rapport du Medical Negligence Standing Committee, l'un des cas les plus tragiques est celui d'Abdool Habib Unjore, un patient de 73 ans souffrant de diabète. Le rapport indique que sa prise en charge était inadéquate et qu’il n’a pas reçu les soins d’urgence nécessaires. Il aurait contracté la COVID-19 lors de son transfert au centre de quarantaine de Tamassa, ce qui a aggravé son état.

Le rapport du Fact-Finding Committee abonde dans le même sens. Il stipule qu'Abdool Habib Unjore a probablement contracté la COVID-19 en se rendant au centre de quarantaine Tamassa et attribue son décès au manque de soins d’urgence alors qu’il souffrait énormément.

Dans le cas de Suren Surwon, le rapport du Medical Negligence Standing Committee souligne qu’il a été isolé sans surveillance ni soins médicaux adéquats au centre de quarantaine Tamassa. Ce manque de supervision a contribué à son décès prématuré, survenu dans des conditions d’abandon total, une situation que déplorent également ses proches.
Selon le rapport du Fact-Finding Committee, ce patient souffrait de plusieurs comorbidités, dont une maladie rénale chronique, l’hypertension et le diabète de type II. Il est décédé suite à ces complications et aux négligences.

Dans le cas de Luchoomaya Lutchammah, 72 ans, le rapport du Medical Negligence Standing Committee fait état de multiples négligences, dont le fait qu’il avait déjà contracté la COVID-19 avant de se présenter au centre de dialyse de l’hôpital de Souillac. Le fait qu’il y avait une confusion entre les résultats des tests PCR du défunt et de son épouse avait causé des déplacements inutiles en ambulance.

Selon le Fact-Finding Committee, le fait que le patient était mourant après avoir contracté la COVID-19 du 19 au 29 mars 2021 est dû au fait que l’Intensive Care Unit (ICU) de l’hôpital de Souillac n’était pas opérationnel.

D’autres patients dialysés qui sont également décédés de la COVID-19 et dont les noms figurent dans les rapports sont : Keerpanand Beedassy, Chandra Kumar Soobratty, Sarojinee Ramsamy, Dookoomanee Sab, Azad Romjhon, Mahadeo Jeebun, Avishna Jena et Dharmanand Beesoo.

Après quatre ans d’attente, les proches des victimes espèrent qu’après la publication de ces rapports, justice leur sera rendue et que le présent gouvernement prendra des actions concrètes afin d’éviter de tels drames à l’avenir.