Aller au contenu principal
Accueil
Keshinee: Le 27/07/2025 à 08:54 | MAJ à 27/07/2025 à 08:57
Main picture
CENTRE D’APPELS
Publié : Le 27/07/2025 à 08:54 | MAJ à 27/07/2025 à 08:57
Par : Vanessa Mathews Saramandif

À partir du 11 août 2026 il ne sera plus possible d’appeler un consommateur français pour lui vendre un produit ou un service sans son accord explicite préalable. Une mesure destinée à protéger les consommateurs face aux appels jugés intrusifs.


Cette nouvelle réglementation aura des répercussions jusque chez nous, à Maurice, où de nombreux centres d’appels travaillent pour le marché français. Pour ces entreprises, il faudra adapter les pratiques, voire repenser une partie de leur modèle économique.


Comment le secteur se prépare-t-il à ce virage ? Entre contraintes légales et pressions commerciales, les opérateurs mauriciens sont à un tournant.
 
Maurice compte entre 12 000 et 17 000 salariés dans la télévente, dont une majorité travaille pour des clients français. Ce nouveau cadre réglementaire impose une refonte en profondeur des pratiques commerciales.


Pour les opérateurs mauriciens, il s’agit d’un véritable tournant. Le démarchage à froid, souvent considéré comme un levier de performance, devra désormais reposer sur une base légale solide : l’obtention du consentement clair du consommateur.


« Ce passage à un système de consentement actif vise à mieux protéger les Français contre les appels abusifs et à restaurer la confiance dans les communications commerciales. »


Deux exceptions sont néanmoins prévues par la loi : si un contrat est déjà en cours avec l’entreprise, ou s’il s’agit d’un appel à but non commercial, comme une enquête ou un sondage.


Ce nouveau cadre vise à endiguer un phénomène persistant : le harcèlement téléphonique, qui reste largement répandu en dépit des dispositifs déjà en place. Certains centres d’appels rappellent qu’une première loi, adoptée en 2020, avait déjà amorcé cette démarche. Depuis, plusieurs d’entre eux ont commencé à privilégier les appels entrants et à orienter leurs communications vers des professionnels ou des particuliers ayant expressément donné leur consentement.


Pour Maurice, ce changement réglementaire pose un double défi : rester compétitif sur le marché européen, tout en respectant un cadre légal de plus en plus strict. Les prochains mois seront donc décisifs pour les centres d’appels, entre adaptation stratégique et pression économique.