L’affaire fait suite à une publication sur Facebook en 2022, où l’expert maritime avait partagé deux documents relatifs à une compagnie de « bunkering », accompagnés de la réponse de la MPA. Ces documents visaient, selon lui, à démontrer que la MPA s’apprêtait à autoriser un navire non-conforme à ses normes à opérer dans les eaux mauriciennes.
Alain Malherbe, avait été arrêté en avril dernier pour possession alléguée de documents volés suite à une plainte de la Mauritius Ports Authority (MPA). Il avait été inculpé provisoirement et libéré sous caution par la suite.
Selon l’expert maritime, cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’un complot lié à la suspension, en décembre 2022, de la directrice générale adjointe de la MPA, Aruna Bunwaree-Ramsaha. Celle-ci avait été mise en congé pour avoir, prétendument, divulgué des informations sensibles à l’opposition et à Alain Malherbe.
Ce dernier a soutenu que les documents en question étaient déjà dans le domaine public, car disponibles sur le site de l’Economic Development Board (EDB). Ce qu’il avait d’ailleurs précisé dans ses publications.
La MPA avait saisi le Central CID, arguant que ces lettres mettaient en péril la sécurité de l’État. Cette position avait été soutenue par l’ancien Premier ministre Pravind Jugnauth qui avait déclaré au Parlement que des preuves solides justifiaient la charge provisoire de « possession of stolen property » retenue contre Alain Malherbe.
Après examen du dossier, le Directeur des poursuites publiques (DPP) a conclu qu’aucun élément ne justifiait des poursuites. Les accusations portées contre Alain Malherbe, ont de ce fait, étaient rayées ce lundi.