La réforme électorale, considérée comme l'un des chantiers institutionnels majeurs du gouvernement, figurait officiellement à l'ordre du jour du Conseil des ministres de cette semaine, aux côtés de la réforme constitutionnelle. Pourtant, selon des informations obtenues par Top FM, cet élément central aurait été au cœur des tensions qui pourraient conduire Paul Bérenger à quitter le gouvernement.
D’après une source proche au Conseil, le vice-Premier ministre aurait très mal réagi face à l’absence de ces sujets dans le communiqué diffusé après la réunion. Cette omission aurait été perçue comme un signe supplémentaire de mise à l’écart, venant s’ajouter à une série de frustrations accumulées depuis plusieurs semaines. « C’était la goutte de trop », affirme une source bien informée.
La Commission de révision constitutionnelle, annoncée dans le programme gouvernemental 2025-2029, est chargée d’examiner plusieurs volets majeurs : la réforme électorale, les droits fondamentaux et l’évolution du cadre démocratique mauricien.
Si la commission doit traiter l’ensemble de ces sujets, des raisons pratiques ont conduit l’exécutif à prioriser la réforme électorale. Un document de consultation sera finalisé puis rendu public afin de permettre à la population de participer au débat. Des consultations ouvertes doivent être lancées prochainement.
Pour le gouvernement, il est nécessaire d’engager une réflexion de fond sur un système électoral en place depuis 57 ans. L’objectif affiché : moderniser les institutions, les adapter aux réalités du XXIᵉ siècle et répondre aux aspirations d’une société mauricienne en pleine évolution.
Alors que la réforme semblait avancer, les tensions qui pourraient mener à un départ de Paul Bérenger du gouvernement ouvriraient désormais une zone d’incertitude. Il reste à déterminer si ce retrait fragiliserait la mise en œuvre de la réforme électorale ou, au contraire, accélérerait la recherche d'un nouveau consensus politique.