
Dans un contexte de consolidation budgétaire, le Budget 2025-2026 introduit la Fair Share Contribution, augmentant la fiscalité sur les hauts revenus et grandes entreprises pour renforcer les recettes et répondre à Moody’s face à une dette proche de 90 % du PIB.
Cette mesure suscite des inquiétudes sur l’attractivité et la compétitivité du pays. Pour rassurer les investisseurs, des mesures transitoires comme un grandfathering et un moratoire immobilier ont été mises en place.
Maurice doit trouver un équilibre entre justice fiscale et attractivité internationale, sous peine de perdre des investisseurs ou de subir un déclassement financier.
Manisha Dookhony, économiste, souligne qu’une focalisation excessive sur les taxes directes nuit à l’investissement. Elle préconise un recalibrage vers les taxes indirectes, capables d’augmenter les recettes, renforcer les bases fiscales et préserver l’attractivité de Maurice comme juridiction d’investissement.
Ibrahim Malleck, également économiste, souligne l’importance de trouver un équilibre et d’agir avec vigilance pour consolider l’économie et la fiscalité, sans fragiliser brusquement l’apport des secteurs clés comme, par exemple, le secteur de l’immobilier.
Par ailleurs, il explique qu’il est nécessaire d’identifier les secteurs porteurs de production et de compétitivité, afin de renforcer la roupie et de maîtriser l’inflation.
En ce sens, la Fair Share Contribution a été ajustée pour protéger l’attractivité du pays. Les détails demeurent pour l’heure inconnus et seront précisés dans le Finance Bill.