
C’est ce vendredi que le très attendu Finance Bill 2025 est débattu à l’Assemblée nationale. À la clé, une série de mesures fiscales inédites qui risquent de secouer le monde des affaires à Maurice.
Parmi les mesures phares : la “Fair Share Contribution”, une contribution spéciale imposée aux entreprises les plus rentables et aux particuliers à très hauts revenus.
Les sociétés réalisant un revenu imposable de plus de 24 millions de roupies seront taxées entre 2 % et 5 %, selon leur régime fiscal. Les banques, elles, devront payer une surtaxe de 5 % sur leurs revenus locaux, même ceux générés avec des clients non-résidents. Une charge supplémentaire qui s’ajoute à l’impôt classique sur les sociétés, et qui fait grincer des dents.
Les particuliers gagnant plus de 12 millions de roupies par an – dividendes inclus – seront également visés : ils devront désormais s’acquitter d’un taux global de 35 %, combinant l’impôt classique de 20 % et une contribution spéciale de 15 %.
Autre changement majeur : les avantages fiscaux du Smart City Scheme sont réduits. Exit les exonérations de TVA, les abattements sur les droits d’enregistrement et les exemptions d’impôt, sauf pour certains projets publics.
Et pour la première fois, une taxe sur les gains immobiliers est instaurée pour les non-citoyens. Lorsqu’ils revendent un bien immobilier, ils devront payer soit 30 % sur la plus-value, soit 10 % de la valeur du bien, selon les cas.
Le gouvernement indique qu’un moratoire et une clause de “grandfathering” sont prévus pour limiter les effets immédiats de ces mesures sur le secteur immobilier.
Des annonces qui font déjà réagir les milieux économiques, certains y voyant un frein à l’investissement étranger et à la croissance. Tous attendent désormais les précisions lors du vote final du Finance Bill ce vendredi.