Le centre équestre de Petit-Gamin, géré par Global Equestrian Ltd, se retrouve sous les feux des projecteurs en raison de son incinérateur controversé. La machine, présentée comme une solution écologique à l’enfouissement des carcasses de chevaux, suscite pourtant des débats houleux. Des personnalités politiques, telles que les Junior Ministers Joanna Bérenger et Fabrice David, ont exprimé leurs préoccupations quant aux risques environnementaux et sanitaires qu’elle pourrait poser.

Top FM est en possession de plusieurs documents liés à l’incinérateur du centre équestre de Petit Gamin.

Les pratiques traditionnelles d’enfouissement des carcasses de chevaux, comme cela se faisait autrefois à Floréal, présentent des dangers importants pour l’environnement, notamment en contaminant les puits de forage et les rivières avoisinantes. Face à ces enjeux, l’incinérateur proposé par la société britannique Addfield se positionne comme une alternative écologique.

Conformes aux normes rigoureuses de l’Union européenne et validés par le Department for Environment, Food & Rural Affairs (DEFRA), ces appareils affichent des performances prometteuses. Un rapport récent sur un modèle similaire utilisé par Flaura Pets indique des émissions de particules, de monoxyde de carbone (CO) et d’oxydes d'azote (NOx) (8 mg/Nm³), largement inférieures à la limite légale de 40 mg/Nm³.

Cependant, les critiques persistent. L'impact des émissions sur la qualité de l'air et la proximité des zones résidentielles suscitent des interrogations.

Plus de 150 pays, dont le Royaume-Uni, les États-Unis et la France, ont intégré cette technologie pour gérer les déchets animaux tout en réduisant leur empreinte écologique. Mais à Maurice, les divergences d’opinion entre autorités, associations environnementales et la population alimentent le débat.

Alors que le pays cherche des solutions durables, la question demeure : le prochain organisateur des courses pourra-t-il continuer ses activités sans un dispositif conforme aux normes modernes ? Avec la proximité des nappes phréatiques et des cours d’eau, l’enfouissement reste une option risquée, mais la controverse entourant l’incinérateur soulève un dilemme environnemental et éthique.

L’incinérateur est-il réellement moins polluant ou représente-t-il un nouveau défi écologique pour l’île ? Une enquête approfondie s’impose.