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Jesna Appa: Le 08/11/2025 à 10:02 | MAJ à 08/11/2025 à 10:05
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Publié : Le 08/11/2025 à 10:02 | MAJ à 08/11/2025 à 10:05

Longtemps considéré comme un mal touchant principalement les adolescents, le harcèlement scolaire s’infiltre désormais dans les couloirs des écoles primaires mauriciennes… et parfois même dès le pré-primaire. Des gestes qui humilient, des mots qui brisent, des regards qui excluent… la violence se manifeste de plus en plus tôt, semant douleur, peur et anxiété chez les enfants. Parents et éducateurs sont désormais confrontés à un fléau qui ne peut plus être ignoré.

Dimitris raconte avec une voix tremblante les années noires de son enfance : moqueries incessantes, préjugés, isolement cruel… « Chaque jour à l’école était un combat pour survivre », confie-t-il. Les cicatrices laissées par ces humiliations ne s’effacent jamais complètement.

Samantha, elle aussi, porte le poids d’un passé douloureux. Victime de discriminations liées à son origine communautaire, elle se souvient du silence des adultes, de l’inaction des enseignants qui auraient dû protéger les enfants. « On se sent invisible, abandonné, trahi par ceux qui devraient nous guider », confie-t-elle.

Pour combattre ce fléau, le sergent Jocelyn Bugwondeen, de la Police Crime Unit, souligne une vérité essentielle : « Comprendre le monde des harceleurs, leurs frustrations et leurs influences, est la clé pour éradiquer le harcèlement dès la racine. » Car prévenir, c’est sauver des enfants de souffrances qui marquent à jamais leur vie.

Le harcèlement scolaire n’est pas un rite de passage. C’est une urgence sociale, un cri silencieux que toute la société doit entendre avant qu’il ne soit trop tard.