
Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtra officiellement l’État de Palestine ce lundi 22 septembre à New York. Une décision symbolique, fruit de plusieurs mois de tractations diplomatiques, qui s’accompagne du ralliement de neuf autres pays, dont le Royaume-Uni, le Canada, la Belgique ou encore l’Australie.
Paris entend, par ce geste, « redonner une perspective politique » dans un conflit enlisé et dominé par la guerre à Gaza, tout en mettant davantage de pression sur Israël. L’initiative française, qui marque aussi une volonté de réaffirmer son rôle au sein de l’ONU, est considérée par ses promoteurs comme un premier pas vers une solution politique à long terme.
Mais du côté de Washington, l’accueil est glacial. Les États-Unis, alliés historiques d’Israël, ont critiqué dimanche ces reconnaissances qu’ils qualifient de « mouvements pour la galerie ». « Nous continuons à privilégier une diplomatie sérieuse plutôt que des gestes symboliques », a déclaré un porte-parole du département d’État, sous couvert d’anonymat. Les priorités américaines restent inchangées : la libération des otages, la sécurité d’Israël, et la stabilité régionale « qui ne peut être garantie qu’en l’absence du Hamas ».
Cette fracture diplomatique souligne une nouvelle fois la difficulté d’unir la communauté internationale autour de la question palestinienne. Alors que la guerre à Gaza domine déjà les débats, la reconnaissance de l’État palestinien par Paris et ses alliés devrait s’imposer comme l’un des sujets phares de la grand-messe diplomatique de New York.