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Keshinee: Le 29/07/2025 à 08:23 | MAJ à 29/07/2025 à 08:26
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Parlement-panafricain
Publié : Le 29/07/2025 à 08:23 | MAJ à 29/07/2025 à 08:26
Par : Vince Bryan

Le Parlement panafricain a refusé d’assermenter la délégation mauricienne, estimant qu’elle ne respecte pas ses critères statutaires. Ce revers diplomatique a provoqué une vive controverse sur la scène politique. La délégation, composée uniquement de membres de la majorité gouvernementale, ne reflète pas l’équilibre majorité-minorité requis par l’article 4(3) du Protocole du PAP, qui impose aussi la présence d’au moins une femme.

Dans une déclaration au Parlement la semaine dernière, le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, a dénoncé une décision « regrettable et condamnable » du Comité du PAP.

En revanche, ce «statement» du Premier ministrea été qualifié de « controversée » par le leader de l’opposition, Joe Lesjongard, et celui-ci a rejeté toute accusation d’attitude antipatriotique. Il affirme que sa lettre adressée au Comité du Parlement Pan-Africain le 10 juillet ne constituait pas une protestation, mais visait simplement à dénoncer l'absence totale de consultation de la minorité parlementaire dans la désignation de la délégation.

Lors d’une conférence de presse tenue le samedi 26 juillet, Joe Lesjongard a soutenu que le gouvernement salit la réputation d’un Parlement international, voire régional, en ne respectant pas les règles du Parlement panafricain, tout en accusant à tort une institution qui ne fait qu’appliquer ses propres statuts.

Maurice a jusqu’au 29 juillet pour revoir la composition de sa délégation. Faute de quoi, ses représentants ne pourront pas prêter serment avant la session plénière du 1er août, ce qui les exclurait des débats et du droit de vote jusqu’en 2026.

A hier, après midi, le leader de l’opposition a affirmé n’avoir toujours pas été consultée. À noter que Maurice contribue à hauteur de Rs 95 millions par an à cette instance. Ce mardi, le député Adrien Duval interpellera le Premier ministre à ce sujet au Parlement.

Le gouvernement aurait-il réagi trop vite face au refus d’assermentation ? La République de Maurice risque-t-elle d'être exclue des débats et du vote jusqu'en 2026 si la délégation n'est pas régularisée avant demain, le 29 juillet ? Affaire à suivre...