
Maurice et Seychelles ont tenu la 29e réunion de la Commission mixte de la Zone de Gestion Conjointe (ZGC) du Plateau des Mascareignes en début de la semaine dernière à Port-Louis.
Cette session, organisée parallèlement à la 34e réunion du Comité technique de la Commission mixte, témoigne de la forte collaboration entre les deux nations insulaires en matière de gestion durable des ressources marines.
Cette rencontre a servi de plateforme de délibération et de prise de décisions sur les projets clés et initiatives menés dans le cadre de la ZGC.
Créée en 2012 en vertu d’un traité entre Maurice et les Seychelles, la Zone de Gestion Conjointe du plateau continental étendu du Plateau des Mascareignes s’étend sur environ 400 000 km² et constitue un modèle unique de gouvernance partagée des océans.
Avant la réunion, le Dr Reza Badal du bureau du Premier ministre et Phillipe Michaud, consultant au ministere des Peêhes et de l’ Economie bleue des Seychelles, ont signé le procès-verbal de la réunion du Comité technique, reflétant les progrès réalisés par les groupes de travail.
Le Dr Badal a souligné que la Zone de Gestion Conjointe représente un cadre unique de gestion conjointe des fonds marins et du sous-sol du Plateau des Mascareignes. Il a rappelé les initiatives en cours telles que la planification spatiale marine pour garantir la conformité environnementale, les pêches exploratoires d’espèces sédentaires comme les concombres de mer, ainsi que les efforts visant à évaluer le potentiel en hydrocarbures à travers une étude sismique multi-clients proposée.
Phillipe Michaud a, pour sa part, indiqué que la pêche exploratoire de concombres de mer progresse régulièrement grâce à des coentreprises entre opérateurs mauriciens et seychellois. Il a précisé que cette initiative demeure dans une phase scientifique et de collecte de données, qui orientera les décisions futures quant à une éventuelle exploitation commerciale. Il a également annoncé que la prochaine réunion du Comité technique devrait se tenir aux Seychelles d’ici la fin de l’année.
Les discussions ont mis en lumière plusieurs domaines de collaboration essentiels, notamment la surveillance environnementale, les études géotechniques, ainsi que les opportunités liées aux initiatives de carbone bleu et aux mécanismes de crédits carbone.
L’attention a également été portée sur les implications de l’Accord récemment adopté sur la biodiversité au-delà des juridictions nationales (BBNJ) en matière de conservation et d’utilisation durable de la biodiversité marine.