
Le Premier ministre par intérim, Paul Bérenger, a présenté à la presse deux propositions dans le cadre du projet de réforme électorale. La première prévoit 60 députés élus selon le mode first past the post et 20 sièges attribués à la proportionnelle.
La seconde option conserve cette même répartition, mais y ajoute les quatre premiers des huit best losers, désignés par la Commission électorale.
Nous avons sollicité la classe politique afin de savoir si ces propositions sont réalistes et soutenables dans le contexte mauricien.
La future réforme électorale s’appuiera sur les données du recensement de 1972, un point qui fait sourciller de la classe politique.
Nando Bodha, leader du Rassemblement Mauricien, rappelle que le débat autour de cette réforme remonte à 1995. Il souligne toutefois qu’en 2019, les négociations ont échoué, notamment parce que le MMM avait imposé au MSM l’introduction d’un financement public des partis politiques.
Il insiste également sur le fait que toute réforme électorale doit être accompagnée d’une réforme sur les salaires des parlementaires.
Neena Ramdenee, membre de Linion Pep Morisien, estime quant à elle que le système de best losers devrait être aboli, affirmant que seuls les candidats élus par le peuple devraient siéger au Parlement.
De son côté, le leader de En Avant Moris, Patrick Belcourt plaide pour que le débat autour de la réforme soit élargi, permettant ainsi l’intégration de recommandations venant de divers acteurs politiques et de la société civile.