
La ministre de l’Égalité des Genres et du Bien-être de la famille, Arianne Navarre-Marie a récemment rencontré le Directeur des Poursuites Publiques (DPP), Me Rashid Ahmine, pour explorer le modèle sud-africain des Thuthuzela Care Centres. Ce concept de guichet unique, ou one stop shop regrouperait, en un même lieu, les services médicaux, le soutien psychologique, l’assistance juridique et un accès facilité à la justice pour les victimes.
Plusieurs ONG engagés dans la lutte contre la violence domestique saluent cette initiative tout en partageant leurs recommandations pour mieux l’adapter aux réalités locales.
Prisheela Motee, présidente de Raise Brave Girls, estime qu'une centralisation des services permettrait d'améliorer l'accompagnement des survivantes, en réduisant les obstacles auxquels elles sont confrontées dans leur parcours de reconstruction.
Les dernières statistiques révèlent que les femmes représentent encore 86,6 % des victimes de violence domestique. Le nombre de cas impliquant des femmes ont diminué de 5 729 à 4 988, en 2024. Toutefois, Anushka Virahsawmy, directrice de Gender Links Mauritius, met en garde contre tout relâchement.
Pour Me Mokshada Pertaub, directrice de Mpower, ce modèle est pertinent, mais il faudra aller plus loin. Elle recommande notamment d'intégrer des mesures de soutien supplémentaires, comme le logement d'urgence et l'aide financière adaptée.
La mise en œuvre de ce modèle à Maurice pourrait marquer une étape décisive dans la protection des victimes.