Le gouvernement de la République de Maurice et celui du Royaume-Uni ont conclu un accord de grande envergure sur l’archipel des Chagos, incluant Diego Garcia. Ce texte reconnaît formellement la souveraineté de Maurice sur l’ensemble de l’archipel tout en établissant un partenariat de coopération stratégique entre les deux pays.

L'article 1 de l'accord stipule clairement que « Maurice est souverain sur l’ensemble de l’archipel des Chagos, y compris Diego Garcia ». Toutefois, Maurice autorise le Royaume-Uni à exercer certains droits sur Diego Garcia afin d'assurer l’exploitation à long terme de la base militaire, notamment à des fins de défense et de sécurité.

Le Royaume-Uni conserve la responsabilité exclusive de la défense et de la sécurité de Diego Garcia. Il pourra également permettre aux États-Unis d’exploiter la base de manière conjointe. Les deux parties s’engagent à ne pas compromettre le fonctionnement sécurisé de cette installation militaire stratégique.

L’accord consacre également des engagements importants pour la protection de l’environnement marin de l’archipel et prévoit l’établissement d’une zone marine protégée. Il autorise par ailleurs Maurice à mener un programme de réinstallation des Chagossiens sur les îles de l’archipel, à l’exception de Diego Garcia.

Le Royaume-Uni s'engage à verser une contribution financière annuelle, à alimenter un fonds fiduciaire pour les Chagossiens et à financer des projets de développement sur une période de 25 ans. Cet accord est présenté comme le règlement définitif de toutes les revendications mauriciennes liées aux Chagos.

L’accord est valable pour une période initiale de 99 ans, renouvelable pour 40 années supplémentaires sous conditions. En cas de litige, les parties s’engagent d’abord à recourir à une commission conjointe. En dernier ressort, un arbitrage est prévu, notamment si Maurice invoque une menace grave à sa sécurité ou un manquement financier de la part du Royaume-Uni.

Ce traité marque une étape majeure dans le processus de décolonisation de l’archipel des Chagos, tout en maintenant la coopération militaire et stratégique dans la région de l’océan Indien. Il tente de concilier souveraineté, sécurité, justice historique et préservation de l’environnement.