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TopFMaster: Le 17/02/2025 à 16:46 | MAJ à 17/02/2025 à 16:47
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Publié : Le 17/02/2025 à 16:46 | MAJ à 17/02/2025 à 16:47
Par : TopFMaster

Lors de sa deuxième déclaration au Sommet de l’Union Africaine, ce dimanche 16 février, le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, a réaffirmé l’engagement de Maurice en faveur de la justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine. Il a souligné qu’il est impératif de reconnaître les injustices du passé tout en prenant des mesures réparatrices pour assurer la guérison du continent.
Rappelant que l’esclavage a laissé une empreinte indélébile sur le continent africain, le chef du gouvernement a insisté sur le fait que Maurice n’y a pas échappé. « Une fois libérés, les esclaves et leurs descendants, ainsi que les travailleurs engagés, ont bâti, au prix de leur sueur et de leur sang, ce qui constitue aujourd’hui l’île Maurice moderne. Mais cela ne doit pas exonérer ceux qui ont instauré ces systèmes à des fins économiques », a-t-il déclaré.

Le Dr Navin Ramgoolam a mis en avant la mise en place, en 2009, de la Commission Vérité et Justice sous son gouvernement. Cette instance avait pour mission d’examiner l’impact de l’esclavage et du travail sous contrat, d’enquêter sur l’expropriation des terres et de proposer des mesures pour les descendants d’esclaves et de travailleurs engagés.
Parmi les recommandations phares de la Commission, certaines ont déjà été mises en œuvre, notamment la création d’une Unité de recherche foncière et d’une Division foncière au sein de la Cour suprême. Le Premier ministre a également rappelé l’importance du Morne, site de mémoire de la résistance à l’esclavage, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2018.

Le Premier ministre a ensuite abordé la question de l’archipel des Chagos, dont l’excision du territoire mauricien par le Royaume-Uni avant l’indépendance est qualifiée d’« illégale ». Il a dénoncé l’expulsion forcée de la population chagossienne et a affirmé que son gouvernement avait pris des mesures spécifiques en leur faveur à travers le Chagossian Welfare Fund.

« Nous soutenons leur aspiration, en tant que citoyens mauriciens, à pouvoir se réinstaller dans l’archipel des Chagos s’ils le souhaitent », a-t-il insisté. Navin Ramgoolam a également salué la présence d’Olivier Bancoult au sein de la délégation mauricienne, le qualifiant de « figure emblématique » du combat pour les droits des Chagossiens.
Réitérant sa gratitude envers l’Union africaine pour son soutien indéfectible dans cette lutte, le Premier ministre a martelé que « l’Afrique ne pourra être totalement décolonisée et véritablement libre tant que la souveraineté de la dernière colonie du continent, les Chagos, ne sera pas pleinement restaurée». Il a néanmoins fait état de discussions en cours avec le gouvernement britannique, qui « progressent dans la bonne direction », et a exprimé l’espoir d’une issue favorable.