
Le procès de l’ancienne Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, accusée de crimes contre l’humanité pour sa gestion de la répression du mouvement de protestation de l’été 2024, s’ouvre ce dimanche 1er juin devant un tribunal spécial à Dacca, a annoncé le parquet. Sheikh Hasina est poursuivie pour avoir orchestré une « attaque coordonnée, généralisée et systématique » lors de cette répression.
Connue sous le surnom de « bégum de fer », Sheikh Hasina avait quitté précipitamment le Bangladesh en août 2024, après plusieurs semaines d’émeutes violentes, pour trouver refuge en Inde. La répression des manifestations aurait causé, selon les Nations unies, la mort d’au moins 1 400 personnes. Au pouvoir depuis 2009, l’ex-Première ministre fait désormais l’objet de poursuites judiciaires dans son pays, qui a demandé son extradition aux autorités indiennes, sans réponse à ce jour.
« Le ministère public est prêt à engager des poursuites contre l’ancienne Première ministre Sheikh Hasina », a déclaré Gazi MH Tamim, procureur au sein du tribunal criminel international (ICT) du Bangladesh. L’audience, à laquelle Sheikh Hasina ne sera pas présente, sera retransmise en direct sur Bangladesh Television. Le 12 mai dernier, le procureur Mohammad Tajul Islam avait précisé à la presse que « l’enquête estime Sheikh Hasina coupable d’incitation, de complicité, de facilitation, de complot et de non-empêchement des massacres perpétrés lors des émeutes de juillet 2024 ».