Au lendemain du passage dévastateur du cyclone Garance, l'île de La Réunion commence à évaluer l'ampleur des destructions. Selon le dernier bilan communiqué par la préfecture, quatre personnes ont perdu la vie.

Le cyclone a laissé derrière lui un paysage de désolation : arbres déracinés, véhicules emportés par les eaux, routes impraticables et coupures généralisées d’électricité. Placée sous alerte rouge jusqu'à samedi matin, l'île a dû imposer un strict confinement à sa population.

L’aéroport Roland-Garros, situé à l’est de Saint-Denis, a rouvert que ce samedi, afin de permettre aux équipes de vérifier l’état des infrastructures.

Selon les chiffres fournis par la préfecture vendredi soir, près de 847 personnes ont trouvé refuge dans des centres d’urgence, tandis que 182 000 foyers étaient privés d’électricité, 171 000 d’eau potable et 134 000 d’internet.

Le préfet Patrice Latron a souligné la violence exceptionnelle du phénomène et mis en garde contre les dangers persistants. « Le monde que nous redécouvrirons samedi sera encore marqué par le passage de Garance », a-t-il averti, appelant la population à la plus grande prudence.

La tempête a provoqué des destructions majeures : routes inondées ou coupées, ponts endommagés et infrastructures fragilisées. Le préfet a comparé la puissance de Garance à celle de Belal, le cyclone qui avait frappé l’île en janvier 2024 et causé des dégâts estimés à 100 millions d’euros.

Pendant le passage de Garance, Météo-France a enregistré des rafales atteignant 214 km/h à l’aéroport et jusqu’à 230 km/h au piton Sainte-Rose, à l’extrême est de l’île.

Face à l’ampleur du sinistre, des renforts nationaux sont mobilisés. Dès samedi matin, 103 sapeurs-pompiers de la sécurité civile, accompagnés de cinq tonnes de matériel, arriveront de Mayotte. Un escadron de gendarmerie sera également déployé pour assurer la sécurité. Le lendemain, une centaine de personnels supplémentaires (pompiers et militaires) viendront en renfort depuis la métropole.

Le secteur agricole subit un coup dur.

Les établissements de santé ne sont pas épargnés. Le groupement hospitalier Est Réunion a signalé des dégâts majeurs, notamment la rupture de vitres sous la pression des vents. Soixante-et-un patients ont dû être déplacés à l’intérieur du bâtiment pour leur sécurité, bien qu’aucune évacuation externe n’ait été nécessaire.

Avec le début des opérations de secours et de reconstruction, La Réunion se prépare à un long travail de rétablissement après le passage de Garance, l’un des cyclones les plus violents de ces dernières années.