Lors de la séance parlementaire du mardi 11 novembre, le député de Savanne-Rivière Noire, Arvin Babajee, a interpellé le ministre du Tourisme, Richard Duval, sur la réglementation entourant les activités de dolphin and whalewatching, et sur la possibilité de les structurer comme un pilier du tourisme mauricien.
Le député Babajee voulait savoir quelles mesures étaient envisagées pour protéger à la fois les cétacés et les opérateurs de plaisance, tout en garantissant la sécurité des touristes.
Dans sa réponse, le ministre Richard Duval a rappelé que ces activités sont régies depuis 2012 par les Tourism Authority (Dolphin and Whale Watching) Regulations, qui visent à assurer un déroulement responsable, sécurisé et durable des sorties, ainsi qu’une protection effective des animaux, notamment lors des baignades avec les dauphins. Toutefois, la réglementation n’a jamais été pleinement appliquée, a souligné le ministre du Tourisme.
Sur la côte ouest, 278 embarcations opèrent sans licence spécifique, sous des licences “Excursion”, faute d’équipements adéquats et de couverture d’assurance pour certaines activités. La Garde côtière nationale, elle-même, ne disposait pas des moyens nécessaires pour faire respecter les distances réglementaires, rendant la sanction des contrevenants difficile.
Cette situation a entraîné de nombreuses plaintes et signalements sur les réseaux sociaux, dénonçant le harcèlement des animaux marins et la dangerosité de certaines pratiques, y compris des offres illégales de baignade avec les baleines.
Pour y remédier, le gouvernement a constitué un Comité interministériel réunissant l’Environnement et l’Économie Bleue, chargé de proposer un nouveau cadre réglementaire. Une première version du projet prévoit que chaque embarcation :
• dispose d’une licence spécifique ;
• soit équipée de protèges-hélices ;
• ait à bord un sauveteur certifié et un skipper formé ;
• respecte strictement les zones réglementées pour éviter tout harcèlement des cétacés.
Les ONG Ecosud, MRU2025 et Marine Megafauna Conservation Organisation soutiennent ces activités mais demandent l’interdiction de la baignade avec les dauphins, tandis que la FOPCO souhaite alléger certaines contraintes pour maintenir cette option.