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Zufarullah: Le 16/03/2025 à 15:16 | MAJ à 16/03/2025 à 15:35
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Publié : Le 16/03/2025 à 15:16 | MAJ à 16/03/2025 à 15:35
Par : Zufarullah

Un mouvement visant à empêcher le Parti travailliste britannique de céder les îles Chagos prend de l'ampleur au Royaume-Uni, rapporte GB News. Les militants dénoncent une « reddition » de Sir Keir Starmer et mettent en garde contre le risque que le territoire britannique suive le même destin que Hong Kong, passé sous contrôle chinois en 1997.

La chaîne britannique rappelle qu'à l'issue de sa victoire écrasante aux élections générales, Tony Blair avait rapidement finalisé l'accord sur la rétrocession de Hong Kong à Pékin, un processus achevé un an seulement après son arrivée au 10 Downing Street. Aujourd'hui, les opposants à toute cession des Chagos redoutent un scénario similaire et appellent à une mobilisation sans précédent.

Pourtant, selon GB News, la question des Chagos reste largement ignorée par l’électorat britannique, qui la perçoit comme une affaire lointaine sans véritable impact national.

Selon un sondage, YouGov, 50 % des Britanniques restent indécis quant au projet du Parti travailliste de céder les îles Chagos à Maurice. Cette incertitude reflète un débat de plus en plus houleux au sein de la classe politique, notamment chez les conservateurs, qui dénoncent une capitulation face à la Chine.

Intervenant sur la chaîne People’s Channel, Suella Braverman, membre du Parti conservateur, a vivement critiqué cette initiative, la comparant à la rétrocession de Hong Kong en 1997. « La capitulation des Chagos est un plat chinois moderne qui ravive les souvenirs douloureux de la trahison de Tony Blair à Hong Kong », a-t-elle déclaré, accusant le Parti travailliste de se plier systématiquement aux intérêts de Pékin. « On ne peut pas faire confiance au Parti communiste chinois, et il n'est pas notre ami, malgré tous les vœux du Parti travailliste », a-t-elle ajouté.

Sir Keir Starmer, accompagné de Rachel Reeves et du secrétaire d'État aux Affaires étrangères David Lammy, a défendu l’approche travailliste en faveur d’un rapprochement économique avec Pékin. Une position qui suscite l’ire des conservateurs, d’autant plus que l’île Maurice est perçue comme un allié stratégique de la Chine. Suella Braverman a mis en garde contre un risque accru d’ingérence chinoise : « Avant même que nous nous en rendions compte, notre base de Diego Garcia sera compromise et envahie par du matériel d'espionnage chinois », a-t-elle averti.

Sur la scène internationale, l’ancien président américain Donald Trump a déclaré être prêt à soutenir l’accord de Keir Starmer sur la souveraineté des Chagos. « Nous allons avoir des discussions à ce sujet très bientôt, et j’ai le sentiment que cela va très bien se passer », a-t-il affirmé.

De son côté, lors de son message à la nation pour le 57ᵉ anniversaire de l’indépendance et les 33 ans de la République, le Premier ministre mauricien Navin Ramgoolam a réitéré la souveraineté de Maurice sur l’archipel. « Nous sommes en train de renégocier l’accord conclu par l’ancien régime, à votre insu », a-t-il souligné, affirmant qu’aucune ambiguïté ne saurait subsister sur cette question.

L’accord en discussion prévoit un bail de 99 ans sur la base militaire américaine de Diego Garcia, pour un montant estimé à 8,9 milliards de livres sterling, bien que certaines sources évoquent un chiffre bien plus élevé.