
Répondant à une question parlementaire du député Franco Quirin, le Premier ministre et ministre des Finances, le Dr Navin Ramgoolam, a été catégorique : la période transitoire liée à l’augmentation des droits d’accise sur les véhicules ne sera pas prolongée.
Le député de Beau Bassin-Rose Hill, Franco Quirin, a voulu obtenir les détails concernant les réclamations formulées par les importateurs de véhicules, concernant les effets des nouveaux taux d’accise appliqués à partir du 1er juillet 2025.
Le Premier ministre a rappelé que l’annonce de la hausse des droits d’accise sur les véhicules avait été faite le 5 juin, rendue effective dès le 6 juin 2025, tout en prévoyant une période transitoire de 25 jours pour permettre l’application de l’ancien barème. Cette disposition s’appliquait uniquement aux véhicules munis d’un permis d’importation, expédiés ou placés en entrepôt avant le 6 juin, à condition qu’ils soient dédouanés au plus tard le 30 juin.
Durant cette courte période, 6 703 véhicules ont été dédouanés, soit plus de trois fois la moyenne mensuelle des importations enregistrée en 2024.
Puis, deux associations professionnelles ont demandé une prolongation de la période transitoire.
Une réunion a eu lieu le 25 juin entre le ministère des Finances et les représentants des importateurs de véhicules d’occasion, qui ont formulé plusieurs propositions pour élargir les critères d’éligibilité à l’ancien taux. Néanmoins, le gouvernement a préféré maintenir sa position.
Le Premier ministre a par ailleurs fait état des conséquences économiques de ce pic d’importation : 200 millions USD de sortie de devises étrangères ont été enregistrés rien qu’en juin 2025, aggravant le déficit commercial et mettant sous pression la disponibilité de devises sur le marché des changes.
« Le gouvernement n’a donc pas l’intention de prolonger la période transitoire », a tranché le Dr Navin Ramgoolam.