
Une des priorités de la police, annonce du Premier ministre au Parlement mardi dernier
Le Dr Navin Ramgoolam a également précisé que le gouvernement mauricien sollicitera l’aide d’experts étrangers pour faire avancer cette enquête.
Entre-temps, l’ex-ASP Daniel Monvoisin a été recruté en tant que conseiller spécial pour se pencher sur plusieurs affaires non résolues, notamment celles où il y a eu des morts d’hommes.
Une équipe spéciale a été mise en place par le Commissaire de Police, et elle travaille déjà sur l’assassinat de Soopramanien Kistnen. Les membres de cette unité ont entamé un exercice préliminaire pour rassembler toutes les informations relatives à cette affaire.
L’ancien chef agent de Pravind Jugnauth dans la circonscription no. 8, Soopramanien Kistnen – également connu sous le nom de Kaya – a été assassiné en octobre 2020. Son corps calciné avait été retrouvé dans un champ de canne à Telfair, dans la région de Saint-Pierre.
Dans un premier temps, la police avait traité ce cas comme un suicide. L’enquête judiciaire instituée et présidée par la magistrate Vidya Mungroo Jugnauth en a conclu autrement. Les résultats de cette enquête sont accablants, et c’est sur ces mêmes conclusions que la nouvelle équipe de la police compte orienter ses investigations.
La magistrate avait suggéré que les contrats et l’argent pourraient bien être les motifs du crime. Ainsi, la cellule spéciale de la MCIT, sous la supervision de l’ex-ASP Monvoisin, a déjà établi une liste de personnes liées à ces transactions, notamment celles concernant les contrats obtenus avec le gouvernement de l’époque.
Ces personnes seront de nouveau interrogées – la liste compte 96 noms au total. Le bureau du nouveau commissaire de police est également en possession de nouveaux éléments concernant une personne actuellement à La Réunion, dont le nom avait été mentionné par l’un des avocats de la veuve de Soopramanien Kistnen.
Tous les éléments de l’enquête seront minutieusement revus par la nouvelle équipe, qui pourra également compter sur l’aide d’enquêteurs étrangers, comme l’a annoncé le Premier ministre. Ce dernier a réaffirmé sa détermination à faire toute la lumière sur cet assassinat, qualifié de politique.