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Zufarullah: Le 13/03/2025 à 13:26 | MAJ à 13/03/2025 à 13:36
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Publié : Le 13/03/2025 à 13:26 | MAJ à 13/03/2025 à 13:36
Par : Zufarullah

C’est par le biais d’une procuration de son père Dawood que Laina Rawat-Burns a demandé à la Cour Suprême le 11 mars d’émettre une injonction à l’encontre de la National Property Fund Ltd (NPFL), la National Insurance Company Ltd (NICL) et la Banque de Maurice (BOM), leur interdisant de vendre ou de disposer autrement des biens de l’ex-BAI Group qu’elle dit appartenir à son père.

Laina Rawat, dans l'affidavit joint à sa demande, présente une analyse critique des événements ayant conduit à la chute du groupe BAI.

Elle suggère que les actions des autorités gouvernementales, commencées après les élections de décembre 2014, ont été décisives dans la mise en difficulté de la Bramer Bank et des autres entités du groupe.

Elle évoque notamment les retraits massifs des dépôts gouvernementaux de la Bramer Bank, suivis par la révocation de sa licence par la Banque de Maurice (BOM) en avril 2015. Par la suite, la FSC a pris des mesures concernant les secteurs d'assurance et d'investissement, aboutissant à la liquidation de l'ensemble du groupe BAI.

Dans son affidavit, Laina Rawat remet en question la fiabilité du rapport N'Tan, soulignant que les informations et documents sur lesquels il se base n'ont pas été vérifiés de manière indépendante. Elle dénonce également une sous-évaluation des biens du groupe BAI, notamment la vente des actions détenues dans Britam Kenya à un prix bien inférieur à leur valeur réelle.

Enfin, Laina Rawat soulève la question des actifs importants du groupe, notamment ceux d'Apollo Hospital, de la NIC Insurance, de la NIC General Insurance et de MauBank Holdings.

Elle rappelle que le gouvernement a justifié leur non-vente ou non-liquidation en raison de leur importance stratégique et des injections financières publiques significatives dans certaines de ces entités.

Elle révèle aussi que la NIC a placé une somme conséquente, soit Rs 275 millions, à la Silver Bank, avec des perspectives de recouvrement incertaines.

Dans l’ensemble, l’affidavit met en lumière des accusations de gestion opaque et de décisions prises sans consultation adéquate, tout en mettant en exergue des préoccupations concernant l’évaluation des actifs et la gestion des fonds publics.