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Jesna Appa: Le 04/10/2025 à 08:38 | MAJ à 04/10/2025 à 08:40
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Publié : Le 04/10/2025 à 08:38 | MAJ à 04/10/2025 à 08:40
Par : Mariyah Radim

Le rapport très attendu de la Commission nationale des droits humains sur les incidents survenus le 17 juillet 2025 à la prison de haute sécurité de Melrose a été rendu public hier. Ce document contient une série de recommandations visant à améliorer en profondeur la gestion du système carcéral mauricien.

L’objectif principal du rapport est de renforcer l’efficacité de la gestion des troubles en milieu carcéral, tout en garantissant le respect des droits fondamentaux des détenus. Pour ce faire, la Commission insiste d’abord sur la nécessité de mettre en place une formation régulière et renforcée pour l’ensemble du personnel pénitentiaire, axée notamment sur la résolution de conflits, la communication et les techniques de désescalade.

Autre point crucial : la clarification urgente des règles encadrant l’usage de la force. Le rapport appelle à une révision complète des directives existantes afin d’assurer la conformité avec les normes légales et éthiques. Il préconise également l’introduction d’un protocole clair pour l’évaluation des situations à risque, ainsi qu’une meilleure diffusion et explication des standing orders à tous les agents, quel que soit leur grade.

La Commission souligne aussi l’urgence de reconstituer plusieurs instances clés du système pénitentiaire, afin d’assurer un meilleur suivi des détenus et un fonctionnement plus transparent des établissements.

Sur le plan médical, le rapport recommande une formation spécialisée pour les médecins et infirmiers en poste à Melrose, afin de mieux répondre aux besoins spécifiques des détenus. Le manque de personnel psychologique est également jugé largement insuffisant.

Dans une perspective de réinsertion et de réduction de la récidive, le rapport propose la mise en place d’un système structuré de remise de peinepour les détenus toxicomanes. Cette mesure, basée sur la bonne conduite et la participation active à des programmes de réhabilitation, viserait à encourager les comportements positifs et à favoriser la réintégration sociale.

Enfin, la Commission recommande la création d’un comité de justice pénaleréunissant des représentants du Bureau du Directeur des poursuites publiques et de la National Human Rights Commission entre autres. Ce comité aurait pour mission de suivre de près la situation dans les prisons.