
Le traitement réservé à l'ex-Premier ministre, face à une accusation de blanchiment d'argent, soulève des questions sur l'équité du système judiciaire mauricien.
Ce qui semble choquer une partie de la population, c’est la rapidité et la manière dont le cas de Pravind Jugnauth a été traité : comparution devant la cour, demande de remise en liberté examinée et débattue le même jour, et décision de libération conditionnelle rendue immédiatement après.
Cela contraste avec les procédures habituelles, où les citoyens ordinaires peuvent attendre des mois, voire des années, avant d’obtenir justice.
La question posée est la suivante : existe-t-il une justice à deux vitesses à Maurice ?
Tous les Mauriciens pourraient-ils espérer bénéficier du traitement dont a bénéficié Pravind Jugnauth dimanche ?
Le leader des Nouveaux Démocrates, Kushal Lobine, avocat, précise que, d’après le ruling du magistrat Rishan Chineah, il existerait une justice à deux vitesses.
Interrogé à ce sujet, le no 3 du gouvernement, Shakeel Mohamed, précise qu’il ne faut pas oublier que Pravind Jugnauth est quand même un ancien Premier ministre et leader d’un parti politique. Il ne peut bénéficier du même traitement que le citoyen lambda…
Olivier Barbe, porte-parole du PMSD et avocat de profession, affirme que la cour doit justifier de tels traitements.
Existe-t-il une justice à deux vitesses à Maurice ? Les avis restent toujours divergents.