
La mort tragique de Nawsheen Chady, battue à mort par son mari malgré plusieurs alertes et plaintes déposées, a une nouvelle fois secoué l'opinion publique et relancé les critiques à l'encontre de la police. Selon plusieurs témoignages, les interventions policières tardent trop souvent, malgré les appels à l’aide répétés.
De plus en plus de citoyens expriment leur méfiance à l'égard de la police, qu'ils jugent déconnectée, peu réactive, voire indifférente face aux détresses humaines.
L’ancien Assistant Surintendant de Police (ASP) Roshan Kokil, reconnaît que certaines personnes peuvent perdre confiance en la police, mais rappelle que beaucoup continuent malgré tout à se tourner vers elle. Il admet toutefois qu’il existe des défaillances à plusieurs niveaux et il faut des améliorations. Sinon, demain, ce sera trop tard, avertit-il.
Selon l’ancien ASP, il faut un meilleur recrutement. Il pointe également un manque de moyens et de formation adaptée.
Pour sa part, Ranjit Jokhoo, ex-inspecteur de police insiste sur le rôle fondamental de l’exemplarité.
Face à la perte de confiance grandissante, nombreux sont ceux qui appellent à une réforme profonde et courageuse de la police mauricienne.