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Fab: Le 02/10/2025 à 19:27 | MAJ à 02/10/2025 à 22:01
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Publié : Le 02/10/2025 à 19:27 | MAJ à 02/10/2025 à 22:01
Par : Vince Bryan

Après plus de cinq ans d’attente, la Cour d’Investigation a publié le rapport officiel sur le naufrage du MV Wakashio, qui s’est échoué sur les récifs de Pointe d’Esny le 25 juillet 2020, alors qu’il se dirigeait vers le port de Tubarão au Brésil. Le vraquier japonais, de 203 130 tonnes et long de 295,95 mètres, a provoqué l’une des pires catastrophes écologiques de l’histoire de Maurice.

Le rapport souligne que le naufrage est imputable à des erreurs humaines, parmi les conclusions établit par la cour d’investigation dans le rapport.

Au moment de l’accident, le capitaine, le chef mécanicien et le chef officier étaient sur le pont pour accéder à Internet via le réseau mauricien, tandis que le cadet de quart, chargé de la veille, avait quitté son poste. Le chef officier, responsable de la navigation, a été distrait par des appels personnels, négligeant les instruments et le suivi du navire. La dépendance excessive à un chart électronique surzoomé, l’absence de cartes à grande échelle et la consommation d’alcool par le capitaine ont aggravé la situation, empêchant d’évaluer correctement la position du navire.

Les autorités mauriciennes ne sont pas épargnées. Le rapport souligne une réaction tardive et une coordination défaillante dans les premières heures du naufrage. Il salue toutefois la mobilisation exemplaire de la société civile, qui a joué un rôle crucial dans la lutte contre la pollution.

Le rapport note également de graves lacunes dans la surveillance maritime : les radars côtiers étaient obsolètes, certaines stations non opérationnelles et le suivi par le National Coast Guard n’a pas permis d’alerter à temps. Les appels VHF vers le navire ont échoué, retardant l’intervention.

En conséquence, la Cour recommande de renforcer le contrôle des navires dans les eaux territoriales, de moderniser les radars et ‘tugs’ du port, de mettre en place un système obligatoire de ‘reporting’ pour les navires et de réexaminer la certification du capitaine pour faute grave.

Cette première partie du rapport établit que le naufrage aurait pu être évité si les règles de sécurité maritime avaient été respectées et si la vigilance des officiers avait été assurée, révélant un grave manquement aux principes fondamentaux de navigation et de commandement.