La stratégie nationale de lutte contre la drogue franchit une nouvelle étape décisive. La National Agency for Drug Control (NADC) a tenu ce mardi une réunion de haut niveau avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) afin de formaliser un partenariat technique visant à améliorer le cadre mauricien de prévention et de traitement des addictions.
Présidée par le Chief Executive Officer de la NADC, le Dr Fayzal Sulliman, en présence de la représentante de l’OMS à Maurice, le Dr Anne-Marie Ancia, cette rencontre marque le début d’une collaboration stratégique axée sur une approche holistique et fondée sur des données probantes.
« Ce partenariat avec l’OMS représente un pilier fondamental de notre mission. Grâce à l’expertise internationale de l’OMS, nous souhaitons instaurer un système de soins et de prévention robuste, empreint de compassion et soutenu par des preuves scientifiques », a déclaré Dr Sulliman, soulignant l’engagement de la NADC à traduire cette vision en actions concrètes.
De son côté, Dr Anne Ancia a salué les efforts de Maurice pour aborder l’addiction sous l’angle de la santé publique, et non uniquement comme un problème sociétal ou criminel. « Nous nous réjouissons d’apporter un soutien technique solide, notamment pour renforcer les systèmes de surveillance et intégrer davantage les soins liés aux dépendances dans le système de santé primaire », a-t-elle affirmé.
Trois axes prioritaires ont été identifiés au cours de la réunion :
Adoption des standards internationaux : Application des normes élaborées conjointement par l’OMS et l’ONUDC pour le traitement et la prévention des troubles liés à la consommation de drogues ;
Renforcement de la surveillance : Développement de l’Observatoire national des drogues et d’un système d’alerte rapide pour suivre l’évolution des tendances et réagir promptement face aux nouvelles substances psychoactives
Intégration des soins dans le système de santé : Déploiement de services de prise en charge des addictions dans les centres de santé primaire, programmes de prévention des overdoses et continuité de soins du traitement à la réhabilitation.
Dans les 18 prochains mois, plusieurs initiatives verront le jour, dont des formations spécialisées pour les professionnels de santé, la mise en place de mécanismes d’assurance qualité dans les services de prise en charge des addictions et des politiques publiques orientées par les données.