
Madagascar entre dans une nouvelle ère militaire. Le colonel Michael Randrianirina, à la tête de l’unité Capsat, a annoncé mercredi 15 octobre qu’il sera investi président vendredi, après la destitution d’Andry Rajoelina, qui aurait fui le pays face aux soulèvements populaires.
La Haute Cour constitutionnelle a reconnu la vacance de la présidence et confié les fonctions de chef de l’État à l’armée. Les militaires ont suspendu la Constitution. « Ce n’était pas un coup d’État, mais une prise de responsabilité », a affirmé Michael Randrianirina.
Originaire d’Androy, dans le sud, cet officier de 51 ans a dirigé Capsat et gouverné sa région entre 2016 et 2018. Connu pour son opposition à Andry Rajoelina, il avait été condamné en 2023 pour « incitation à la mutinerie » avant d’être libéré en 2024.
Déjà impliqué dans le soutien aux manifestations contre les coupures d’eau et d’électricité, Michael Randrianirina promet désormais des élections dans 18 à 24 mois et un processus rapide pour nommer un Premier ministre. Depuis le début des protestations, au moins 22 personnes ont été tuées et plus d’une centaine blessée, selon l’ONU.
« On vaincra, car le mal ne vaincra pas à Madagascar », a lancé le nouveau président.