
Ce n’est qu’en 2017 qu’un appel d’offres à l’international a été lancé par Airports of Mauritius (AML).
C’est la coentreprise PADCO-ENDEM qui avait été choisie pour ce gros projet le 14 mai 2018, pour un montant de Rs 621 millions.
C’est ce qu’a révélé le Premier ministre hier au Parlement à propos du projet de construction d’un nouveau tour de contrôle à l’aéroport de Plaisance.
Après le démarrage des travaux, une suite d’événements allait frapper le projet. D’abord, le Covid puis c’était la mise sous administration de PADCO-ENDEM après, on s’en souvient, l’éclatement du scandale St Louis Gate. Le contrat avec cette entreprise a été résilié le 17 décembre 2020.
En 2021, le consultant Chuttur & Partners est choisi par AML et qui évalue le coût des travaux restants à Rs 827 m, soit une augmentation de Rs 206 m sur le coût initial, a tenu à souligner Navin Ramgoolam qui répondait à la PMQT de Roshan Jhummun.
C’est le consortium Hyvec-Stefanutti Stocks qui a été choisi par AML dans la procédure d’urgence le 19 juillet 2022, après deux reports de la date limite de dépôt des offres. Le coût du projet restant est réévalué à Rs 910 millions, portant le coût total à Rs 1,3 milliard. Une augmentation de 64 %, a souligné Navin Ramgoolam.
Cependant, cet appel d’offres en procédure d’urgence sera annulé après coup, en août 2022, après que le PMO ait consulté le Procurement Policy Office et le bureau de l’Attorney General. Étonnamment, Navin Ramgoolam ajoute que les lois seront amendées 4 mois plus tard pour permettre à AML de court-circuiter les procédures sous la Public Procurement Act. Par ailleurs, le gouvernement d’alors aurait autorisé Airport Holdings Ltd, une société récemment créée, à contracter un emprunt bancaire et à puiser dans ses propres fonds pour financer l’achèvement des travaux. En fait, ce seraient les fonds de la MIC qui auraient été utilisés.
Et c’est Hyvec-Stefanutti Stocks qui re-remportera le contrat pour un montant encore augmenté à 1,3 milliard de roupies. Le plus intéressant est que, à ce jour, les travaux, qui s'étaient arrêtés le 17 décembre 2020 à 35 %, n'ont toujours pas repris. «
« Today, we are faced unfortunately with a decrepit infrastructure whose completion would entail additional public funds », dira le Dr Navin Ramgoolam. Il a ensuite déclaré que l’offre de Hyvec-Stefanutti Stocks avait été jugée trop chère le 17 février dernier, car elle dépassait l’estimation des coûts de 45 %. Il faudra encore attendre 19 mois pour l’achèvement des travaux, après l’attribution d’un nouveau contrat.