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Fab: Le 30/05/2025 à 18:10 | MAJ à 30/05/2025 à 18:14
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Publié : Le 30/05/2025 à 18:10 | MAJ à 30/05/2025 à 18:14
Par : Fab

Dans sa newsletter du mois de mai, le Bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP) met en avant le thème : la protection de la vie privée à l’ère des technologies numériques. Intitulée « Your Right to Privacy », cette édition consacre une large place aux défis posés par la collecte de données personnelles et rappelle que, dans une république démocratique comme Maurice, le droit à la vie privée est un droit constitutionnel fondamental.

Dans son éditorial, Nataraj Muneesamy, assistant DPP, rappelle que les citoyens s’attendent à ce que leurs données personnelles ou leurs conversations intimes avec des connaissances, des amis ou des proches restent privées. Ces conversations concernent leurs opinions personnelles, leur identité, leurs joies et leurs difficultés. Si elles étaient divulguées, elles pourraient révéler leurs faiblesses ou leurs vulnérabilités. Pour certains, cela équivaudrait à une atteinte humiliante à leur identité sociale ou psychologique, écrit-il. Il insiste : « Les êtres humains ont besoin de garder certains aspects de leur vie privés pour leur bien-être. C’est pourquoi chaque citoyen dispose d’un droit constitutionnel à la vie privée. »

L’assistant DPP attire également l’attention sur les défis posés par les nouvelles technologies. « Dans le monde technologique d’aujourd’hui, la collecte de données personnelles — de façon ouverte ou clandestine — est plus facile et plus répandue. Le Mauricien moderne circule dans le pays et à l’international avec un smartphone, véritable coffre-fort portatif qui contient une multitude d’informations sur ses opinions, ses goûts, ses déplacements ou ses intentions », souligne-t-il. Ce dernier estime toutefois qu’il ne faut pas diaboliser ces outils numériques, mais au contraire les considérer comme des espaces privés à protéger. « Il est essentiel que les citoyens se sentent rassurés que les lois, les politiques et autres mesures protègent leur droit à la vie privée. C’est ce que l’on attend dans une démocratie. C’est ce que prévoit la Constitution de Maurice. La véritable liberté l’exige aussi », affirme-t-il.

Dans sa newsletter, le DPP explore la pertinence du droit à la vie privée dans plusieurs contextes : la surveillance de masse, les abus sexuels en ligne, les médias, l’utilisation de caméras portatives, la collecte de données sur les enfants, ainsi que la montée inquiétante des deepfakes alimentés par l’intelligence artificielle. À travers ces différents thèmes, le Bureau du DPP rappelle la nécessité d’une vigilance constante pour prévenir les abus dans la collecte et l’utilisation de données personnelles.