À Maurice, les récentes controverses autour de certaines nominations publiques ont relancé le débat sur l’opacité et l’inefficacité des procédures actuelles. Accusations de favoritisme, manque de transparence, absence de critères clairement définis : autant de dysfonctionnements qui minent la confiance du public dans les institutions.

Plus que jamais, il devient impératif de revoir en profondeur les mécanismes de nomination et de mettre en place un système simplifié, cohérent et transparent. Il en va de la crédibilité même de notre administration.

Selon Laura Jaymangal, de Transparency Mauritius, il est temps d’instaurer un système de nomination plus structuré et optimisé pour les institutions publiques. Actuellement, ces décisions relèvent souvent des prérogatives du Premier ministre ou du ministre concerné, ce qui alimente une perception de décisions unilatérales.

Il est essentiel de mettre en place un comité de sélection (select committee) composé d’experts, afin de garantir un processus collégial, souligne Laura Jaymangal.

C’est la pertinence même des procédures existantes qu’il faut réévaluer pour savoir si elles sont toujours valides et si elles reflètent réellement les principes de bonne gouvernance, poursuit Laura Jaymangal.

De son côté, Faizal Jeeroburkhan, de Think Mauritius, plaide pour la création de comités de sélection apolitiques, indépendants et compétents, tout en insistant sur l’importance d’éviter tout conflit d’intérêts.

Chaque critère devrait être assorti d’un système de pointage clair pour assurer la transparence des décisions, affirme Faizal Jeeroburkhan.

Autant de voix qui convergent vers une même exigence : celle de réformer en profondeur un système à bout de souffle.