
Le processus de nomination des membres du nouveau conseil d’administration de la National Empowerment Foundation (NEF) est au cœur d’une vive controverse. Dans une correspondance adressée au Premier ministre, un candidat recalé s’insurge contre un exercice entaché, selon lui, de favoritisme politique et en contradiction avec les principes de bonne gouvernance.
Cette affaire a rapidement pris une tournure politique avec l'intervention du leader de l’opposition, Joe Lesjongard, qui a pris position à ce sujet sur sa page Facebook.
Après avoir suivi les explications du ministre adjoint Kugan Parapen, il remet en cause la neutralité de la procédure, soulignant que « la gestion des fonds publics ne peut être confiée aux proches d’un ministre » et qu’« un ministère ne saurait devenir l’otage d’un parti politique ».
Joe Lesjongard rappelle que l’Expression of Interest (EOI) pour le recrutement des administrateurs, publiée le 16 janvier 2025 par le ministère de l’Intégration sociale, a été financée par le budget national et non par Rezistans ek Alternativ. Cela renforce, selon lui, les soupçons d’une ingérence partisane dans une institution publique.
« Est-ce cela le changement promis ? Si on suit cette logique, demain le MMM ou le Parti Travailliste pourraient eux aussi imposer leurs choix ? », s’interroge-t-il, dénonçant un précédent dangereux.
Le leader de l’opposition interpelle les autorités sur plusieurs points sensibles :
· Qui a désigné les membres du panel chargé des entretiens ?
· Le ministère a-t-il cédé cette prérogative à un parti politique ?
· Le choix a-t-il été validé par le ministre en personne ?
· Et les membres de ce panel ont-ils perçu une quelconque rémunération ?
Selon lui, ces interrogations doivent impérativement trouver une réponse si le gouvernement veut rester fidèle à ses engagements en matière de transparence et de bonne gouvernance.
Joe Lesjongard va plus loin : il demande l’annulation immédiate de la nouvelle composition du conseil d’administration de la NEF et l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur la procédure suivie. Des sanctions devraient être prises en cas de manquements avérés, conclut-il.