
Après les révélations de Navin Ramgoolam le 4 février concernant le fait que les systèmes d’écoutes téléphoniques nous ont coûté plus de 110 millions de dollars, que l’entretien a coûté 7,5 millions de dollars par an et, qu’il y aurait surfacturation, des membres de la kwizine sont dans tous leurs états. Il existerait une appréhension grandissante quant à une éventuelle arrestation par la police à tout moment.
Et ce serait nul autre que Pravind Jugnauth qui serait dans le collimateur du gouvernement actuel. La tension est montée d’un cran après l’arrestation des frères Gooljaury.
On ne sait pas encore si les 110 millions de dollars (Rs 5,17 milliards) mentionnés par Ramgoolam couvrent des acquisitions des equipment d’écoutes effectuées avant 2014. En tout cas, ce sont celles de 2017 et 2022 qui intéresseraient ceux au sommet de l’État.
Ces importations avaient été faites par le bureau du premier ministre à travers la section anti-terroriste et le NSS. Que ce soit pour le volet des écoutes illégales ou celui de la surfacturation, il existerait déjà de fortes présomptions d’illégalité dans cette affaire à l’encontre de l’ex Premier ministre Pravind Jugnauth et de son bureau.
A la surprise de plus d’un, le MSM a émis un communiqué le 8 février — encore une fois non signé — pour demander une commission d’enquête.
Pourquoi ? Pour les avisés, il existerait deux hypothèses.
Gagner du temps ? ou Précipiter l’agenda de Ramgoolam vers la tête Sherry Singh.
La première : si une commission d’enquête est mise sur pied, la police ne fera aucune enquête et, par conséquent, il n’y aura pas d’arrestation sous des charges provisoires ou formelles. La police ne pourra commencer ses investigations que lorsque la commission d’enquête soumettra son rapport au DPP, qui, à son tour, demandera alors à la police d’enquêter, s’il y a matière à le faire. Bref, il faudra compter plusieurs mois, voire des années, avant de voir éventuellement une arrestation.
Deuxième hypothèse : le MSM pousserait le gouvernement vers une commission d’enquête pour l’embarrasser, notamment en raison de ses liens avec Sherry Singh, que beaucoup soupçonnent d’être derrière au moins les Moustass Leaks.
De son côté, le gouvernement ne semble pas emballé par l’idée d’une commission d’enquête. D’ailleurs, le 4 février, Navin Ramgoolam a éludé la question supplémentaire d’Adrien Duval qui lui demandait s’il en mettrait une sur pied. Le PM préfère-t-il avoir recours à la police et à des arrestations sous des charges provisoires ?
Affaire à Suivre !