
Le gouvernement de l’Alliance du Changement présente aujourd’hui son premier budget pour l’année 2025-26.
Dans un contexte économique particulièrement difficile, comme l’ont rappelé le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, et le Premier ministre-adjoint, Paul Bérenger, l’état des finances publiques hérité de l’administration précédente est préoccupant et impose des choix responsables et courageux.
Lors des consultations, les représentants et acteurs de divers secteurs ont fait plusieurs propositions qui ont été examinées avec attention pour la préparation du budget.
Le gouvernement a annoncé, depuis quelque temps, que le budget sera « dur et difficile », soulignant à plusieurs reprises que les marges de manœuvre restent limitées en raison d’un endettement public élevé et de la nécessité urgente de rationaliser les dépenses publiques pour relancer l’économie.
En effet, la dette publique s’élève actuellement autour des 628 milliards de roupies, soit environ 90 % du PIB, et pourrait atteindre 644 milliards d’ici la fin de l’année financière 2025.
Cette dérive s’est accompagnée d’un déficit budgétaire que, selon les informations, s’élèverait à 48,5 milliards de roupies.
Le déficit commercial a atteint un niveau préoccupant de 207 milliards de roupies pour l’année 2024.
Ce niveau de dettes limite considérablement les marges de manœuvre de l’État, fragilise la crédibilité du pays sur les marchés internationaux et alourdit chaque jour la charge de la dette sur le budget national.
D’ailleurs, le gouvernement a aussi indiqué que Moody’s nous maintient sous sa loupe, et nous avons échappé à un « downgrading » de justesse. En effet, Maurice possède actuellement la notation Baa3, ce qui reflète déjà une perspective négative en matière d’investissement, et la prudence reste de mise.
Dans ce contexte, le budget que le gouvernement présentera aujourd’hui ne peut être un exercice comptable de facilité ou de promesses irréalistes. Les politiques monétaires de l’ancien gouvernement ont été sous le feu des critiques. Ainsi, l’administration actuelle du pays souligne qu’il faut y mettre un terme. Ce premier budget devrait donc s’inscrire dans une logique de transition et de rupture.
La rationalisation des dépenses publiques, les réformes fiscales, une vision stratégique et une diversification économique sont autant de propositions qui ont été faites par les acteurs des divers secteurs et les membres de la société civile.
Ce jeudi 5 juin, le premier budget de l’Alliance du Changement sera au centre de toutes les attentions, que ce soit sur le plan économique comme sur le plan social.