L’ancien Premier ministre, Pravind Jugnauth a animé un point de presse hier, axé sur l’accord signé entre le Royaume-Uni et Maurice la semaine dernière concernant la rétrocession de l’archipel des Chagos.

Selon lui, le gouvernement n’a pas agi dans l’intérêt de la République de Maurice, car l’accord ne garantit pas une souveraineté totale. Il affirme que Londres conservera un droit de veto sur l’archipel et que toute activité nécessitera l’autorisation des Britanniques, ce qui limitera considérablement la liberté d’action de Maurice sur ces territoires.

Le leader du MSM a ainsi commenté cet accord et souligné plusieurs changements majeurs sur des points fondamentaux entre l’accord qu’il avait négocié durant son mandat et celui signé par le gouvernement actuel.

Pravind Jugnauth souligne que l’accord qu’il avait négocié permettait une réelle souveraineté, tandis que celui signé par l’actuel gouvernement nécessite la permission des Britanniques.

Concernant l’aspect financier, il indique que les deux accords prévoient des montants presque identiques. La seule différence est que le gouvernement réclame davantage d'argent au cours des trois premières années.

Par ailleurs, il a souligné que son accord prévoyait une redevance annuelle de 145 millions de dollars, avec une révision indexée à l’inflation dès la 11ᵉ année. Or, dans l’accord actuel, cette révision ne commencerait qu’à partir de la 14ᵉ année.