L’homme d’affaires Nasser Bheeky a été arrêté par la Financial Crimes Commission (FCC) à l’aéroport, le vendredi 24 octobre, dans le cadre de l’enquête visant l’homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga, soupçonné de blanchiment d’argent à grande échelle.
Présenté ce lundi 27 octobre devant le tribunal de Port-Louis pour sa demande de remise en liberté conditionnelle, Nasser Bheeky, lui-même soupçonné de trafic d’influence, n’a pas obtenu gain de cause. La FCC a en effet objecté à sa libération, estimant que l’enquête est toujours en cours et particulièrement sensible. L’homme d’affaires demeure ainsi en détention.
Son interrogatoire s’est poursuivi dans l’après-midi dans les locaux de la FCC. Son avocat, Me Samad Goolamaully, souligne la complexité du dossier : « C’est une enquête extrêmement délicate. La FCC se retrouve dans une situation où elle doit enquêter sur la personne même qui a tiré la sonnette d’alarme », souligne-t-il.
L’avocat Me Ashley Hurhangee, qui assure également la défense de l’homme d’affaires Nasser Bheeky, partage la position de son confrère Me Samad Goolamally sur la conduite de l’enquête menée par la Financial Crimes Commission (FCC). Selon lui, rien ne justifie que son client demeure en détention alors qu’il est considéré comme un lanceur d’alerte dans cette affaire.