Lors d’une récente session parlementaire, le Premier ministre Navin Ramgoolam a réaffirmé l’engagement des autorités à renforcer la protection des citoyens face à l’évolution rapide des menaces numériques. Entre janvier 2023 et novembre 2025, la Cybercrime Unit a traité 837 affaires, dont plusieurs issues de MAUCORS+. Au total, 1 038 dépositions ont été enregistrées auprès de plaignants, témoins et suspects.

Le suicide de la jeune Kushi Baotoo, victime d’abus en ligne via Telegram, a profondément choqué le pays et ravivé le débat sur la sécurité numérique.
Une marche citoyenne aura ainsi lieu le 29 novembre 2025, à Flacq, de 18h00 à 19h30, pour réclamer justice.

L’objectif de cette mobilisation, largement relayée sur les réseaux sociaux, est de dénoncer les contenus abusifs circulant sur certaines plateformes et de réclamer des mesures plus strictes. Les organisateurs lancent un message clair : « NON à Telegram Abuse » et « No More Victims », soulignant l’urgence d’agir pour éviter de nouveaux drames.

Hissen Caramen, ancien policier et aujourd’hui research officer en psychologie digitale, explique que les dangers liés à l’utilisation abusive de Telegram sont bien réels et touchent de nombreuses familles à Maurice. Il souligne que cette marche représente un symbole fort et le début d’un combat citoyen essentiel pour protéger les enfants, les adolescents et les femmes vulnérables.

Lors d’une conférence de presse, hier, mercredi, la ministre de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille, Arianne Navarre-Marie, a rappelé que son ministère travaille en collaboration avec le ministère des Technologies pour renforcer les lois encadrant la cybercriminalité et mieux protéger les victimes. Elle a insisté sur la nécessité d’une vigilance accrue et d’une réponse législative adaptée aux nouveaux défis numériques.