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TopFMaster: Le 06/02/2025 à 21:26 | MAJ à 06/02/2025 à 21:28
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Publié : Le 06/02/2025 à 21:26 | MAJ à 06/02/2025 à 21:28
Par : TopFMaster

Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, le Dr Navinchandra Ramgoolam, ce jeudi 6 février, un collectif d’organisations locales et internationales, pour la défense des droits des animaux, lance un appel urgent au gouvernement mauricien. Leur requête : renoncer à la signature d’un mémorandum d’entente (MOU) avec Charles River Laboratories, une multinationale spécialisée dans les tests précliniques.

Selon les militants, cet accord ouvrirait la voie à une intensification de l’utilisation des macaques à longue queue pour des expérimentations, causant des souffrances considérables et aboutissant inévitablement à leur mort. « Permettre à Charles River, l’un des plus grands utilisateurs mondiaux de macaques, de s’implanter à Maurice entraînera une recrudescence de la capture, de l’élevage et de la souffrance de ces animaux », écrivent-ils dans leur lettre.

Les conséquences d’une telle collaboration ne se limiteraient pas au domaine scientifique. Le collectif alerte sur la possibilité d’un impact négatif sur l’image de Maurice, surtout reconnue comme une destination touristique de choix. « Les préoccupations éthiques liées au bien-être animal influencent de plus en plus les décisions des voyageurs », soulignent-ils.

Les défenseurs des animaux appellent à une transition vers des méthodes alternatives aux tests sur les animaux, telles que la micro dosimétrie sur des volontaires humains ou l’utilisation de cellules humaines. Ces techniques, soulignent-t-ils, sont à la fois plus éthiques et scientifiquement pertinentes et pourraient positionner Maurice comme un leader mondial de la recherche sans cruauté.

Ils dénoncent également les lacunes dans la réglementation mauricienne en matière d’expérimentation animale. L’absence d’inspections gouvernementales des laboratoires et le manque de transparence entourant ces pratiques sont vivement critiqués.

Les antécédents de Charles River Laboratories sont également pointés du doigt. L’entreprise fait actuellement l’objet d’enquêtes criminelles et civiles aux États-Unis et au Canada pour importation illégale de macaques sauvages depuis le Cambodge. Elle est accusée d’avoir falsifié des documents et de ne pas respecter les normes pour le bien-être des animaux.

Maurice est l’un des plus grands exportateurs mondiaux de macaques à longue queue. En 2023, 15 097 ont été exportés, dont 2 637 capturés à l’état sauvage. La capture de ces animaux provoque des souffrances importantes et détruit leurs structures sociales, essentielles à leur bien-être.

Les défenseurs des animaux soulignent également que l’absence de données récentes sur la population de macaques à Maurice empêche d’évaluer l’impact écologique de cette industrie.

Pour conclure, les défenseurs des animaux appellent le gouvernement mauricien à renoncer à cet accord avec Charles River Laboratories. Ils plaident pour que Maurice devienne un modèle en matière de recherche éthique et de protection animale.

Le gouvernement cédera-t-il à la pression internationale ou privilégiera-t-il les intérêts économiques ? Une réponse est attendue, mais les défenseurs des animaux restent mobilisés…

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