
Pravind Jugnauth, Josian Deelawon, Chandradeo Oomah et Deviane Ramchurn sont actuellement accusés de blanchiment d’argent. Mais qu’implique réellement cette accusation ?
Le blanchiment d'argent consiste à dissimuler l'origine de fonds obtenus illégalement, en les transformant en une source légitime. Ce processus est souvent lié à d’autres délits ou crimes.
Dans l'affaire des valises saisies, les accusés sont soupçonnés d’avoir possédé de l’argent et des montres d’origine criminelle. Bien qu’ils n’aient pas encore réussi à convertir ces biens en source légitime, selon la FCC Act, le simple fait d’en être en possession sans en déclarer l’origine légale suffit à constituer un acte de blanchiment d’argent.
Il est également nécessaire qu'un autre crime, comme la fraude ou la corruption, soit impliqué. Ce crime peut avoir été commis par une autre personne. Dans cette affaire, Josian Deelawon a affirmé que l’argent trouvé dans les valises provenait de Pravind Jugnauth. Si cette déclaration est vérifiée, l’ex-PM devra expliquer la provenance de ces fonds.
Cependant, Pravind Jugnauth nie être le propriétaire de cet argent. Si un tribunal conclut qu'il en est effectivement le propriétaire et le condamne pour blanchiment, la FCC devra alors tenter de retracer l'origine de cet argent.
Une piste possible réside dans l’affaire de Missier Moustass, où Rs 200 000 en liquide auraient été apportées par un certain Sachin à Mme Curpen pour être remises à Pravind Jugnauth. Par ailleurs, l’affaire des Rs 250 millions promises par Shawkutally Soodhun à l'ex-PM reste floue, avec des questions sur leur réception et leur utilité.
Enfin, la possession d’argent, qu’il soit d’origine criminelle ou non, peut également entraîner des poursuites par la MRA, ainsi que des réclamations fiscales et des amendes.