Les pharmacies privées font face à une pénurie persistante de médicaments, avec plus d’une centaine de produits actuellement indisponibles sur le marché. Cette rupture concerne notamment des traitements essentiels tels que le Dulcolax contre la constipation, le Maxilase pour les maux de gorge, des suppositoires pédiatriques, ainsi que certains antidouleurs comme l’Indocide, ou encore le Madopar, utilisé dans le traitement de la maladie de Parkinson.
Ce phénomène, de plus en plus fréquent, résulte d’une combinaison de facteurs : difficultés de fabrication, augmentation de la demande mondiale et stratégies industrielles favorisant les médicaments les plus rentables.

Selon le pharmacien Ashvin Dookun, ces pénuries perdurent depuis l’après-Covid. Il précise toutefois que des alternatives thérapeutiques existent et peuvent être proposées aux patients en attendant le rétablissement de l’approvisionnement.

Le ministre de la Santé, Anil Bachoo, affirme être pleinement conscient de la situation et reconnaît qu’un important travail reste à accomplir au niveau des pharmacies privées. Il précise que le Premier ministre se montre particulièrement remonté lorsqu’il est question de pénuries de médicaments, rappelant que Rs 1,5 milliard ont été votées pour l’achat de traitements. Malgré ces budgets, des retards persistants et divers dysfonctionnements continuent d’alimenter les ruptures de stock. « Ce n’est pas pour autant que des vies doivent être mises en danger », a-t-il insisté.