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Keshinee: Le 14/04/2025 à 09:03 | MAJ à 14/04/2025 à 09:04
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FCC-PRAVIND-&-PADAYACHY
Publié : Le 14/04/2025 à 09:03 | MAJ à 14/04/2025 à 09:04
Par : Keshinee

L’enquête sur une possible malversation de Rs 300 millions par la Mauritius Investment Corporation (MIC) dans le cadre d’un accord de Rs 2,4 milliards pour l’acquisition de 1 596 actions de l’hôtel Ambre prend une nouvelle dimension à la Financial Crimes Commission (FCC).


Les témoignages évoquant des pressions exercées par l’ancien ministre des Finances, Renganaden Padayachy, se multiplient. L’ancien gouverneur de la Banque de Maurice (BoM), Harvesh Seegolam, a affirmé avoir subi des pressions directes de la part de Renganaden Padayachy – à son égard et vis-à-vis de la MIC – pour que les fonds soient déboursés en euros.


Dans la foulée, Ken Poonoosamy, ex-CEO de l’Economic Development Board (EDB), a également été interrogé dans le cadre de cette affaire, accentuant ainsi les soupçons quant à l’implication de l’ancien ministre.
 

La convocation de l’ancien Premier ministre, Pravind Jugnauth, à la FCC le vendredi 11 avril ne s’est pas limitée à l’enquête sur le présumé blanchiment de Rs 113,8 millions. Les enquêteurs ont également abordé le dossier explosif de la MIC et du deal Apavou Hotels Ltd.


L’interrogatoire a notamment porté sur les allégations formulées par Harvesh Seegolam, ancien gouverneur de la Banque de Maurice (BoM), selon lesquelles il aurait informé Pravind Jugnauth d’une ingérence politique exercée par l’ex-ministre des Finances, Renganaden Padayachy. Ce dernier aurait fait pression pour le décaissement de 48 millions d’euros – soit Rs 2,4 milliards – en faveur d’Apavou Hotels Ltd.


Ces affirmations ont été appuyées par d’autres acteurs clés de cette affaire. Jitendra Bissessur, ancien CEO de la MIC, a évoqué lors de ses auditions les pressions subies ainsi que le ton jugé abusif de Padayachy, non seulement dans le dossier Apavou mais également dans d’autres propositions financières. Ces déclarations ont été corroborées par Mardayah Kona Yerukunondu, ex-First Deputy Governor de la BoM, lors de son interrogatoire.


Face à ces éléments, Pravind Jugnauth a fermement nié avoir été informé d’une quelconque ingérence, rejetant ainsi les propos de Harvesh Seegolam.
Par ailleurs, un autre protagoniste déjà cité dans l’affaire MTPA, Ken Poonoosamy, ex-CEO de l’EDB, a été entendu par la FCC au sujet de ses liens avec l’ancien ministre des Finances. Son audition, centrée sur ses relations avec celui-ci, a duré une heure avant qu’il ne soit relâché.


La question reste entière : y a-t-il eu pression ? Qui dit vrai ? Les révélations à venir pourraient bien faire basculer l’enquête.