Le président de la Bank of Mauritius Employees Union (BOMEU), Chidanand Rughoobar, également analyste au sein de la Banque de Maurice (BoM), demeure suspendu de ses fonctions depuis le 25 août 2025, dans le sillage de son arrestation survenue le 13 juillet dernier.

Il est poursuivi sous une charge provisoire de « Rogue and Vagabond », à la suite de propos jugés « obscènes » qu’il aurait tenus à l’égard d’un policier dans un lieu public. Arrêté ce jour-là, il avait été libéré sous caution le même jour.

La semaine dernière, l’affaire Chidanand Rughoobar a franchi une nouvelle étape dans ce dossier en déposant une plainte en ligne auprès de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC). Cette démarche intervient après ce qu’il qualifie de lenteur injustifiée de la police à recueillir sa déposition dans le cadre de l’enquête.

Selon lui, il attendait que les policiers qui l’avaient interpellé donnent d’abord leur version des faits avant de pouvoir s’exprimer à son tour. Ce n’est qu’après avoir adressé une correspondance au bureau du Director of Public Prosecutions (DPP) qu’il a partiellement livré sa version le 29 novembre dernier, au poste de police de Mahébourg. Toutefois, il affirme que le policier en charge du dossier serait intervenu de manière inappropriée durant la procédure, l’empêchant ainsi de compléter entièrement sa déclaration.

Face à cette situation, il a officiellement saisi l’IPCC. Chidanand Rughoobar avance également qu’il y avait une caméra de surveillance dans la salle d’interrogatoire. Il précise ne pas avoir pris de photo, par crainte de représailles policières, et demande désormais à l’IPCC de sécuriser les images de vidéosurveillance susceptibles d’éclairer le déroulement des faits.

Pour rappel, l’affaire a été appelée devant le tribunal de Grand-Port le 4 décembre 2025, avant d’être renvoyée au 3 mars 2026. En attendant cette échéance judiciaire, Chidanand Rughoobar reste suspendu de ses fonctions à la Banque de Maurice.

L’issue du procès sera décisive pour son avenir professionnel. Le jugement déterminera s’il pourra, ou non, être réintégré au sein de l’institution bancaire centrale.