
C’est le chiffre de Rs 15,75 milliards de pertes accumulées qui a frappé les esprits. Air Mauritius obtiendra-t-elle de l’aide supplémentaire de l’État ? On ne le sait pas. En attendant, d’autres mesures sont annoncées.
Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse du nouveau Chairman d'Air Mauritius, MK Kishore Beegoo, ce sont les réponses qu'il a apportées aux questions des journalistes. Il a ainsi laissé entendre que des changements étaient à prévoir sur les lignes à pertes – 8 sur 13. Cependant, on nous fait savoir que ces dessertes ne seront pas obligatoirement annulées, mais que le nombre de vols probablement réduit. Dans d'autres cas, le prix du billet sera revu à la hausse. Kishore Beegoo a dit ne pas comprendre, par exemple, comment la desserte Maurice-Inde, où MK jouit d’un monopole, peut se faire à perte.
Concernant la demande d’Ethiopian Airlines d’atterrir à Plaisance, le chairman d’Air Mauritius a souligné que si la compagnie éthiopienne prendrait des clients sans rien donner en retour, cela ne vaudrait pas la peine. Toutefois, la décision d’octroyer des droits d’atterrissage aux compagnies étrangères ne relève pas de MK, bien que celle-ci puisse y avoir son mot à dire.
Il y a aussi les lobbies des agences de voyage et du secteur touristique qui ne veulent que maximiser le nombre de voyageurs sans penser au sort d'Air Mauritius et de ses employés. On se rappelle justement qu'en 2022, un petit agent du MSM était à la manœuvre auprès de la presse pour faire accepter la compagnie éthiopienne.
Une source suggère de demander à Laurent Recoura qui était à côté de Kishore Beegoo vendredi dernier concernant ces incohérences passées, mais aussi au sujet des achats de trois A350 et de la ligne inaugurée puis annulée vers Rome.
En ce qui concerne la réintégration de Yogita Babboo, Kishore Beegoo a laissé entendre qu’il n’était pas content des interventions dans les médias de cette dernière. On privilégierait, selon une source, une conclusion à l’amiable pour la présidente de l’AMCCA.