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Shane: Le 08/07/2025 à 20:46 | MAJ à 09/07/2025 à 10:36
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Publié : Le 08/07/2025 à 20:46 | MAJ à 09/07/2025 à 10:36
Par : Dooshina Appigadu

Lors de la séance parlementaire consacrée aux questions adressées aux ministres, le député Manoj Seeburn a interpellé la ministre des Services financiers, Jyoti Jeetun, sur l’inscription de l’île Maurice sur plusieurs listes internationales à risque entre 2020 et 2021. Il faisait notamment référence à la liste grise du Financial Action Task Force (FATF) en mai 2020, à la liste noire de la Commission européenne en tant que « pays tiers à haut risque », ainsi qu’à la même classification émise par le Royaume-Uni en mars 2021.

Dans sa réponse, la ministre Jyoti Jeetun a expliqué que cette série d’inscriptions découle du rapport d’évaluation mutuelle publié par l’ISAMLAG en septembre 2018. Ce rapport relevait que Maurice n’était conforme ou partiellement conforme qu’à 14 des 40 recommandations du GAFI, révélant de sérieuses lacunes dans l’évaluation des risques, la supervision financière et la transparence de la propriété effective.

Par ailleurs, sept des onze résultats immédiats définis par le GAFI ont été jugés peu efficaces, notamment en ce qui concerne la compréhension des risques de blanchiment d’argent, les mécanismes de supervision, les capacités d’enquête et de poursuite, ainsi que l’application des sanctions financières ciblées. Ces constats ont conduit à l’activation du processus de surveillance par l’ICRG, marquant ainsi l’entrée de Maurice dans une période d’observation d’un an.

La ministre a également souligné qu’en mars 2021, le Royaume-Uni a suivi la tendance du GAFI en inscrivant à son tour Maurice sur sa propre liste des juridictions à haut risque. Cette situation a eu un impact direct sur l’attractivité du centre financier mauricien, avec une chute notable du nombre de nouvelles sociétés internationales enregistrées entre 2020 et 2021.

Jyoti Jeetun a précisé que la prochaine évaluation à mi-parcours (« mid-term evaluation ») est prévue pour 2027. En prévision de ce rendez-vous crucial, un deuxième rapport national sur les ressources a été publié, identifiant plusieurs lacunes encore à combler. Le ministère des Services financiers collabore actuellement avec les autorités concernées pour mieux préparer le pays à cette future évaluation.