Du 15 au 17 avril, les Assises de l’Éducation rassembleront les principaux acteurs du secteur éducatif à Maurice. L’objectif : dresser un diagnostic franc du système en place et identifier des solutions concrètes face aux maux persistants tels que la violence, l’indiscipline ou encore le taux d’échec scolaire.

Parmi les voix qui s’élèvent en amont de cet événement, celle de Ramdass Ellayah, président de la Fédération des Managers des collèges privés, attire l’attention sur un point crucial : les fondations fragiles posées dès le pré-primaire.

Selon lui, les écarts de performance entre les écoles payantes et publiques sont déjà visibles lors du Primary School Achievement Certificate (PSAC). « Les écoles payantes enregistrent des taux de réussite nettement plus élevés », souligne-t-il, attribuant cette réussite à une meilleure formation des enseignants, un accompagnement plus structuré ainsi qu’à l’implication active des parents – une dynamique jugée largement absente dans le secteur public.

Ramdass Ellayah va plus loin : pour lui, les échecs constatés dès le primaire sont à l’origine des problèmes qui gangrènent ensuite l’enseignement secondaire. Face à ce constat, la Fédération qu’il préside recommande une réforme du mode d’évaluation des élèves. « Il faut remplacer les examens par des évaluations continues et mettre en place une éducation de remédiation accompagnée par du personnel de soutien », avance-t-il.
Cette approche permettrait, selon lui, non seulement de repérer les difficultés plus tôt mais aussi de réduire significativement le taux d’échec scolaire.