
Dans un jugement rendu par la Cour suprême la semaine dernière, la juge Renuka Dabee a attribué l’exercice exclusif de l’autorité parentale à la mère d'une fillette âgée de 9 ans.
La mère avait saisi la Cour suprême afin de solliciter principalement le retrait de l’autorité parentale du père. Dans sa plainte, elle affirme que celui-ci était violent et évoque un abandon manifeste durant les premières années de la vie de l’enfant.
Selon les faits exposés, la relation entre les deux parties était marquée par des violences conjugales, y compris un incident au cours duquel le défendeur aurait projeté la fille, alors qu’elle était nourrisson, sur un lit. La mère avait alors pris la décision de s’éloigner du domicile conjugal pour se réfugier chez sa mère, assumant seule, depuis lors, la garde et l’éducation de l’enfant.
L’absence prolongée du père a été confirmée par un rapport d’enquête sociale en date du 23 août 2024, indiquant qu’il n’avait plus aucun contact avec l’enfant depuis 2019. Aucun contact, ni contribution matérielle ou affective, n’a été constaté au cours des six dernières années.
Le défendeur ne s’est d’ailleurs pas opposé à la demande et a formellement renoncé à toute contestation dans une correspondance adressée à la Cour le 8 juillet 2024.
Estimant que les conditions juridiques étaient réunies, la Cour a statué en faveur de la mère et a ordonné que celle-ci exerce seule l’ensemble des prérogatives liées à l’autorité parentale sur l’enfant, notamment en matière de représentation légale, de choix éducatifs et de gestion de biens éventuels.